La Cornouaille, l’univers de la mine et un aristocrate héros …
Réalisateur : Debbie Horsfield, Edward Bazalgette
Distributeur / Diffuseur : BBC One
Année : 2015
Acteurs principaux : Aidan Turner, Philip Davis, Jack Farthing, Kyle Sollers, Warren Clarke, Beatie Edney…
Durée d’un épisode : 52 minutes.
Durée :
– Saison 1 : 8 épisodes
– Saison 2 : non déterminé pour le moment
Résumé : Ross Poldark, aristocrate anglais revient en Cornouailles après avoir combattu lors de la Guerre d’indépendance américaine. Tous le croyaient mort. Son père est décédé deux ans plus tôt, sa fiancée Elisabeth va épouser son cousin Francis Poldark, la mine familiale est en ruines. Bref, Ross Poldark n’a plus rien. Il va devoir travailler et se battre pour survivre. Ce n’est pas grave : il a de l’énergie à revendre. Cependant, les banquiers qui ont causé la ruine de son père contrôlent la plupart des mines de la région. Les autres mines sont menacées de fermeture alors que c’est cette industrie qui fait vivre tout le monde. Il ne peut plus voir Elisabeth sans ressentir de la haine pour son propre cousin. Et son sens de la justice et de l’honneur a tendance à lui causer des ennuis et le plonger dans des problèmes sans nom.
Les plus : Les paysages sont à vous couper le souffle. La reconstitution historique est intéressante et poussée côté décors, costumes et conditions de vie. Il y a des rebondissements inattendus à chaque épisode. Un questionnement sur les différences de classes sociales jalonne toute la série entre ceux qui sont nobles mais n’ont rien, ceux qui sont riches mais ne sont pas nobles, et ceux qui s’allient à quelqu’un dont la condition sociale est différente. Au-delà des intrigues amoureuses, on apprécie le fait qu’un personnage essaie de faire bouger le système aristocrate anglais en lui montrant ses failles même s’il en prend plein la figure. On en apprend plus sur les conditions de vie des mineurs de cuivre et le fonctionnement de l’économie de l’époque : comment les nobles font faillite, le pouvoir des banques, la misère des ouvriers. On en apprend aussi sur la condition des femmes : mariages arrangés ou partant à vaux l’eau, convenances sociales et passions amoureuses, les litiges familiaux occasionnés par les mésalliances, la violence conjugale ou parentale.
Les moins : Dans les trois premiers épisodes, on sature un peu de voir Ross Poldark parcourir à cheval la distance entre chez lui et la maison d’Elisabeth. On trouve un peu rapide l’éducation de Demelza au beau monde.
En résumé : Une série à regarder pour ses décors et les questions qu’elle pose autant sur les bases du capitalisme que sur la condition féminine.