Fée et tendres automates, l’intégrale, Téhy et Béatrice Tillier (BD)

Un monde post-apocalyptique, deux automates, une histoire d’amour éternelle …

Fee_Et_Tendres_Automates_Integrale

Illustrateur : Béatrice Tillier (en savoir plus)

Scénariste : Téhy (en savoir plus)

Editeur : Vent d’Ouest

Année : 1996 à 2007 

NB : L’intégrale regroupe les trois volumes suivants : Jam, Elle et Wolfgang Miyaké

Résumé : Jam vient au monde dans l’atelier de Sir Crumpets, un inventeur d’automates à la recherche de l’oeil-fée, un regard magique qui permettrait de ramener de la féerie dans un monde destructeur. Car les hommes ont perdu foi en leurs rêves et en la féérie. Dehors, tout n’est que ruines et lutte pour sa survie. Rejeté dès sa naissance par son créateur, Jam se met en quête de l’oeil-fée pour obtenir la reconnaissance de son « père ». Il découvre alors l’automate d’une fée inachevée dont il tombe aussitôt amoureux. Elle a l’oeil-fée, c’est sûr ! Sir Crumpets la termine et s’en rends compte aussi. Malheureusement des hommes malintentionnés ont envahi l’atelier des automates et Jam et son père sont obligés de s’enfuir avec la fée pour leur échapper. Sir Crumpets a tout juste le temps de congeler la fée et Jam pour deux siècles avant de se faire tuer. Deux siècles plus tard, les deux automates s’éveillent, mais Fée est kidnappée par des hommes pour sa beauté. Sa bouche lui faisant défaut, car non terminée, elle ne peut s’exprimer que par ses yeux. Jam met un point d’honneur à retrouver Fée et à la sauver de la barbarie des hommes.

Les plus : Les dessins de cet album sont magnifiques : empreints de délicatesse et d’expression, les traits de crayon saisissent parfaitement l’atmosphère et les sentiments des personnages. Les couleurs permettent un contraste entre le monde féminin plein de douceur en bleu et le monde masculin plutôt violent, en rouge. La scène du viol est suggérée plutôt que montrée, ce qui permet de saisir l’horreur de la situation sans pour autant l’appuyer. L’histoire amène à se poser des questions sur la place de la féerie dans notre existence. Le spectre de Clochette n’est pas loin : quand on ne croit plus aux fées, elles disparaissent physiquement. Ce manque de fantaisie entraîne alors de la violence et de la destruction, des pulsions malsaines incarnées par le personnage de Wolfgang Miyaké qui ne pense qu’à souiller la fée pour la faire disparaître. Enfin, l’histoire d’amour entre Jam et Fée est sublime et touchante. L’amour de Jam donne la parole a Fée au fil de l’intrigue.Leur fin est émouvante et amène une note d’espoir dans ce monde horrible.

Les moins : Le personnage de Fée n’a pas de bouche. Cela peut surprendre au début, et donner une touche misogyne à l’histoire. Ne pouvant s’exprimer elle endure les choses et apparaît comme passive. Ce n’est pas vraiment une héroïne aventurière. Et c’est un peu dommage. De plus, on peut s’interroger sur son utilisation technique comme automate-courtisane au fil du récit. Sur les dessins, elle n’est pas formée partout comme une vraie femme. Ce n’est pas une vraie poupée gonflable. Bref, on va pas vous faire un dessin. Aucune donnée n’est fournie non plus sur le fonctionnement des automates. On sait qu’ils ont un fil de vie et réagissent comme les humains. Ils peuvent pleurer mais ne se nourrissent pas. Quelques informations supplémentaires pour satisfaire notre curiosité auraient pu être fournies.

En résumé : Un magnifique conte de Fée à découvrir, avec des illustrations à couper le souffle et un final très émouvant.

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