Quand une bande de bras cassés et un inventeur d’objets défectueux font équipe pour sauver le monde…
Scénariste : Régis Hautière (en savoir plus)
Illustrateur : Arnaud Poitevin (colorisé par Christophe Bouchard)
Editeur : Rue de Sèvres
Année : 2016
Résumé : Qu’ils soient hercule de foire, homme volant, lanceur de couteaux ou lycanthrope, les membres de la joyeuse troupe du Cabaret des Ombres ont tous un talent certain… pour le trucage et l’illusion. Hélas, à l’heure où le Tout-Paris ne jure plus que par le cinématographe, leurs tours de passe-passe ne suffisent plus pour émouvoir les foules. Aussi, quand l’inénarrable professeur Pipolet leur propose de sauver le monde, ils se disent que le moment est venu pour eux de se montrer vraiment… spectaculaires.
Notre avis :
Une équipe de bras cassés
La bande des spectaculaires est composée de quatre membres de la même famille : Pétroinille la chef de groupe au caractère autoritaire, Eustache l’homme le plus fort du monde au ventre bedonnant, Evariste l’homme-fusée aux méthodes de drague douteuses, et Félix le lycanthrope soumis à diverses allergies.
L’équipe propose des numéros, à mi-chemin entre le cirque et l’illusionisme tous les soirs dans leur salle de spectacle devant un public qui se fait de plus en plus rare à une époque ou le cinéma fait son apparition.
Désespérés devant leur prêt à rembourser dont l’échéance est écourtée, ils acceptent la proposition du professeur Pipolet.
Le clockpunk comme outil de superhéros
L’inventeur Pipolet, troisième au concours Lépine (comme il aime souvent à le rappeler) regorge d’inventions plus farfelues les unes que les autres mais qui ont souvent un problème : pas terminées, réglage à réaliser…
Toutes s’inspirent d’une esthétique clockpunk, croisement entre les inventions de Léonard de Vinci et le steampunk mais dans un Paris réaliste du début du XXème siècle. Les propulseurs à ailes en sont un bon exemple.
Malheureusement, du fait de leurs réglages non terminés, les héros se retrouvent souvent dans des situations cocasses imprévues : Evariste finit dans l’eau suite à une panne de moteur sur le propulseur de sa machine volante, Eustache reste coincé dans son armure six heures d’affilées avec les bras au-dessus de la tête…
Une aventure sur fond d’humour
Si au départ, l’album est vu comme une aventure de super héros, on se rend vite compte que l’humour y est très présente et les héros pas si extraordinaires que cela.
A part leur bon sens et les inventions du professeur Pipolet, ils enchaînent les catastrophes : Evariste se fait rembarrer à cause de son système de drague minable, Eustache a une forte tendance à picoler, Pétronille a un caractère de cochon qui lui vaut des problèmes et Félix…passe son temps à éternuer ce qui fait capoter pas mal de missions d’infiltration.
Le lecteur trouvera amusant les situations cocasses et les caractères des personnages qui se dessinent sur se premier tome. Une forme de bras d’honneur aux héros invincibles vus dans les univers Marvel et DC comics.
En conclusion : Une aventure avec des supers-héros ordinaires et cocasses sur fonds d’inventions steampunk.