Combat à l’épée, honneur et quête impossible : voilà les Manteaux de Gloire !
Auteur : Sébastien de Castell
Editeur : Bragelonne
Année : 2015
Nombre de pages : 383 p.
Résumé : Le roi est mort, les Manteaux de gloire, sa fidèle caste, ont été séparés. Falcio Val Mond et ses amis Kest et Brasti sont réduits à travailler comme gardes du corps pour un noble qui refuse de les payer. Il y a plus grave : une conspiration royale se trame dans la cité la plus corrompue du monde et menace tout ce pourquoi Falcio, Kest et Brasti se sont battus. S’ils veulent déjouer le complot et réunir les Manteaux de gloire, les trois amis ne pourront compter que sur leurs épées et le serment qu’ils ont prêté…
Les plus : L’intrigue ressemble aux Lames du Cardinal de Pierre Pevel : un complot, un ordre recrée, un artefact à chercher. Et bien sûr, on ne peut que noter la référence aux Trois mousquetaires d’Alexandre Dumas avec les trois compères dont l’amitié rappelle fortement celle qui lie d’Artagnan, Athos, Portos et Aramis. Mais là où l’histoire diffère, c’est que les personnages ne savent pas ce qu’ils cherchent (« les Charoïtes du roi » ?) et que leur ordre a été complètement dispersé et honni. D’autre part, malgré un humour décapant, et des scènes de combat rondement menées, on note une certaine noirceur. Le personnage principal, Falcio, a perdu sa femme dans des circonstances affreuses. Depuis, il est habité par une rage meurtrière dès que son honneur est en jeu ou une situation particulièrement injuste qui lui rappelle ce drame. Tout le roman est basé sur ce personnage qui lutte pour retrouver un semblant de dignité et vaincre sa douleur suite à la perte de l’être aimé. D’autres personnages apparaissent aussi du côté sombre : la princesse escortée par les Manteaux, sa mère. Des scènes de torture sont présentes ce qui rend un peu moins gentil l’histoire.
Autre aspect intéressant : les scènes de combat. D’habitude, ce sont des passages descriptifs complètement ennuyeux. Pas ici. Falcio nous explique des techniques de combat à sa façon, digne d’un grand épéiste mais un peu roublard. Un vrai maître en la matière !
Un côté magique est présent mais très ténu : l’apparition de la Tailleuse, celle qui est à l’origine des Manteaux de Gloire, à chaque moment clé de l’histoire.
Les moins : On ne peut que noter l’absence de personnalité véritable des deux autres manteaux de gloire, qui ne sont là que pour soutenir le héros. Leur synergie est visible, mais leurs caractères pas assez développés. La fin est un peu décevante concernant leur quête, mais on suppose que c’est le début d’un nouveau tome à venir.
En résumé : Un très bon roman de cape et d’épée, qui renouvelle un peu le genre avec un côté sombre et se lit très vite. On vous conseille de continuer sur votre lancée avec les Lames du Cardinal, ou la série The Musketeers même s’il y aurait des choses à redire sur l’adaptation de la BBC.