Des années après L’île au trésor de Stevenson, la dernière aventure de Long John…
Scénariste : Xavier Dorison
Illustrateur : Matthieu Lauffray
Edition : Dargaud
Année : 2007 à 2015
NB : La série comprend 4 tomes :
- Lady Vivian Hastings
- Neptune
- Labyrinthe d’émeraude
- Guyanacapac
Résumé : Lord Hastings a découvert une cité remplie d’or, le Guyanacapac. Mais à court de tout, il décide d’envoyer un courrier à sa femme afin de monter une seconde expédition afin de récupérer l’or. Le courrier est envoyé avec un indigène, Moc qui connaît le chemin menant vers le trésor. Lady Vivian Hastings décide de se joindre à l’expédition, d’autant plus qu’elle doit tout vendre pour la financer et qu’elle ne souhaite pas finir dans un couvent jusqu’à la fin de ses jours. Pour se protéger de son mari, violent et cupide, elle signe un contrat avec Long John Silver afin qu’il embarque avec elle, ainsi que d’autres pirates. Leur récompense : l’or de la cité maudite s’ils réussissent à la débarrasser de son mari…
Les plus : L’histoire nous replonge dans une Angleterre du XVIIIe siècle qui a encore soif de découvertes et nous fait voyager et rêver. Côté graphisme, le dessin est sombre, travaillé et très expressif. Il retranscrit parfaitement l’ambiance pirate et évoque même des tableaux de Turner pour les scènes de tempêtes maritimes. L’ intrigue est cohérente avec L’île au Trésor : on retrouve des personnages connus tels que Long John mais aussi le docteur Liveset. Les personnages sont charismatiques et révèlent tous leur côté sombre : Long John est rongé par la malaria, Lady Hastings est toute en beauté et en perversité, le docteur lutte pour survivre… Au fil des albums, ils sont confrontés à des choix qui les font évoluer d’une manière imprévue. Le dénouement est complètement inattendu, ce qui est une réussite pour une série qui revisite un personnage légendaire.
Les moins : 4 tomes en tout et pour tout. C’est court, et bien construit, mais une aventure pareille aurait mérité peut-être quelques épisodes supplémentaires, non? Surtout qu’on ne sait pas vraiment ce que devient Silver. De plus, les dessins sont très beaux en plans larges mais peu précis quand on arrive aux personnages. La lecture est également peu aisée par moments car la police d’écriture imite une lettre manuscrite stylisée.
En résumé : Une très bonne série qui se veut une suite hommage à L’île au trésor de Stevenson. Si vous souhaitez continuer l’aventure pirate, on vous conseille la série TV Black Sails qui a lieu 20 ans avant L’île au trésor.