Un monde de magie, un royaume à reconquérir, une héroïne avec un destin exceptionnel…
Auteur : S.N. Lemoing (en savoir plus)
Editeur : Autoédition, Livre numérique
Année : 2015
Nombre de pages : 355p.
NB : Nous avons eu l’occasion de lire ce roman suite à une prise de contact avec son auteur qui a bien voulu nous confier sa chronique. Nous remercions vivement l’auteur de la confiance qu’elle a placé en nous et espérons qu’elle écrira une suite à ce roman.
Résumé : Depuis douze ans, le pouvoir a été usurpé au royaume d’Harcilor.
Cyr, un homme de savoir, et son fils adoptif, Kaaz, ont constitué une école secrète.
En effet, dans ce monde certaines personnes naissent dotées de pouvoirs magiques : les Silarens. Seulement, il n’est pas toujours aisé de déceler ses pouvoirs.
Ils seront bientôt rejoints par une jeune femme bien mystérieuse qui a beaucoup à leur apprendre. Alors que Litar, reconnu comme l’être le plus puissant du royaume s’absente durant quelques temps, ils entrevoient pour la première fois la possibilité d’agir.
Parviendront-ils à retrouver leur liberté ? Feront-ils les bons choix ?
Les plus : Une intrigue prenante, un souci de vocabulaire précis référant au Moyen-Age, plus relevé que dans d’autres romans fantasy, des personnages charismatiques et complexes. La création d’une langue est très intéressante dans cet univers ainsi que les systèmes de castes : Guerrier, Gardien, Roi, peuple, avec ou sans pouvoir. La question des pouvoirs magiques est traitée de manière originale : on naît avec ou sans pouvoir, chacun a des pouvoirs différents, mais on peut aussi apprendre la magie pour soigner. Les pouvoirs magiques ne s’arrêtent pas aux seuls éléments mais aussi à des choses pratiques ou plus dangereuses comme la persuasion, l’invisibilité, l’exploration (le fait de deviner les pouvoirs des autres). La fin est complètement inattendue ce qui ajoute un dernier rebondissement à l’histoire. L’univers n’est pas manichéen, ce qui change de certains romans de Fantasy trop simplistes : les personnages deviennent bons ou méchants à cause de leur passé ou des circonstances, ils ne naissent pas ainsi et sont amenés à évoluer.
Les moins : Des fautes d’orthographe, de mauvaises constructions de phrases par moments. Une structure narrative peu claire : les chapitres alternent récit du passé d’un personnage et récit au présent, le tout avec plusieurs personnages. Par moments, on est un peu perdus. Peut-être aurait-il été préférable d’utiliser une structure du même type qu’ Antoine Rouaud dans La voie de la colère : un récit en deux parties, le premier sur le présent du personnage, le second sur son passé, avec un retour sur le présent. Par ailleurs, les temps du passé sont mal utilisés pour les récits au passé. Mieux aurait valu tout écrire au présent. De manière générale, on se perd dans des détails sur le passé des personnages plutôt que sur l’action. De plus, toute la première partie peut paraître un peu longue et ennuyeuse du fait de l’installation de l’intrigue. L’idylle entre les personnages principaux est maladroite. On n’a pas le temps de voir ce qui peut les attirer l’un vers l’autre qu’ils se déclarent déjà leur flamme. Pour conclure, l’auteur a l’habitude d’écrire des scénarii pour le cinéma et cela se ressent beaucoup dans le récit. Elle ne laisse pas de place à l’imaginaire du lecteur en cherchant à tout décrire pour créer des « scènes », ce qui est bien dommage.
En résumé : Un roman qui a du potentiel et qui mériterait d’être relu par une vraie équipe d’édition pour corriger tous les petits détails qui gênent sa lecture. Pour autant sa lecture est très prenante et l’univers intéressant. On vous le recommande si vous n’êtes pas trop tatillon sur les formes.